Sur l’île de Corse, la pratique du naturisme s’inscrit dans des contextes variés selon les territoires. La Haute-Corse concentre les rares centres naturistes organisés de l’île, situés en grande majorité sur la côte orientale, entre Linguizzetta et Aléria. Ces établissements disposent de plages réservées, accessibles en partie au public, où la nudité est autorisée durant toute la saison touristique. À l’inverse, la Corse du Sud ne propose aucun site officiellement déclaré comme tel, mais plusieurs portions de plages sauvages ou isolées sont connues localement pour tolérer la nudité, en particulier dans les environs de Porto-Vecchio, Propriano ou Bonifacio. Dans les deux départements, cette pratique repose sur un équilibre entre discrétion, respect des autres usagers et connaissance des lieux adaptés.
Au sommaire :
Les plages naturistes en Haute-Corse
La partie nord de la Corse offre plusieurs lieux où le naturisme est pratiqué, malgré une réglementation assez stricte. En Haute-Corse, on trouve principalement des plages naturistes au niveau de certains centres de vacances spécialisés, ainsi que quelques plages sauvages où le nudisme est toléré de façon informelle.
La côte orientale de Linguizzetta : un pôle naturiste officiel
Le principal haut lieu du naturisme en Haute-Corse se trouve sur la côte orientale, dans la commune de Linguizzetta (région de la Costa Verde et Costa Serena). Entre Bastia et Porto-Vecchio, ce secteur littoral plat abrite plusieurs centres de vacances naturistes historiques, chacun disposant de sa propre plage en accès direct. Ces établissements ont fait de Linguizzetta une destination renommée pour les séjours naturistes en Méditerranée.
Le domaine de Riva Bella
Au sud de la Marine de Bravone se situe le domaine de Riva Bella, connu pour son centre de thalassothérapie et son camping naturiste. Sa plage attenante est nudiste pendant une grande partie de l’année (généralement d’avril à début novembre, correspondant à l’ouverture du centre). En dehors de cette période, la portion de littoral redevient une plage “textile” classique.
La plage de Riva Bella s’étend sur plusieurs centaines de mètres : la zone proche des installations du centre est réservée aux naturistes, tandis qu’au-delà d’un petit promontoire et de l’étang de Terrenzana, la continuité de sable accueille un public non naturiste vers l’étang de Diane plus au sud. L’accès public peut se faire en suivant une piste et en demandant l’autorisation à l’entrée du domaine (une pièce d’identité est parfois requise en haute saison pour entrer sur le site).
La plage de Bagheera
Non loin de là, on trouve la grande plage du Bagheera, rattachée au centre naturiste éponyme. Le camping de Bagheera, fondé dans les années 1970, s’étend au milieu d’une forêt d’eucalyptus en bord de mer. Sa plage de sable fin longue de près de 5 km est entièrement naturiste et relativement sauvage en dehors des zones proches des bungalows.
Même le public non résident peut y accéder : vers le sud de la plage, une entrée secondaire existe au niveau d’un restaurant de bord de mer (avec un petit parking réservé à la clientèle de la paillote). Sinon, l’accès principal passe par le parking du camping (payant en été). Bagheera offre ainsi l’un des plus vastes espaces de baignade naturiste de Corse, dans un environnement calme et boisé.
La plage de Tropica
Entre Riva Bella et Bagheera s’étire également la plage de Tropica, qui fait partie de ce linéaire ininterrompu de sable de la côte orientale. Tropica est accessible par un chemin traversant un petit camping et dispose d’une paillote en été. La baignade y est réservée aux naturistes, même si la plage reste ouverte au public. Ce tronçon central est souvent fréquenté par les vacanciers des divers campings environnants. Le sable y est bordé de dunes basses et l’eau est peu profonde sur plusieurs mètres, idéale pour la nage.
La plage de Chiosura
À l’extrémité nord de la commune de Linguizzetta, la plage de Chiosura (parfois orthographiée Chiorusa) est un autre lieu à connaître. Aucune structure touristique majeure ne se trouve directement sur cette plage, ce qui la rend très peu fréquentée. Elle est accessible par un petit sentier non indiqué, près d’un ranch, et offre une longue étendue de sable au milieu du maquis et d’une pinède d’eucalyptus.
Bien que Chiosura ne soit pas officiellement aménagée pour le naturisme, la pratique naturiste y est courante loin des accès principaux, profitant de la quiétude des lieux. Les naturistes s’y installent généralement à bonne distance des rares autres baigneurs. Cette plage cachée illustre le caractère encore préservé du littoral de Linguizzetta.
Nord-ouest de la Corse (Balagne) : plages mixtes à naturisme discret
En Balagne – la région côtière au nord-ouest de l’île autour de Calvi et L’Île-Rousse – le naturisme n’est pas institutionnalisé comme sur la côte orientale. Cependant, certaines plages touristiques de Haute-Corse disposent de zones non officielles où les baigneurs adeptes du nu peuvent s’installer en toute discrétion. Ces endroits se situent généralement à l’écart des centres urbains, sur de grands plages où il est possible de s’isoler.
Plage de Bodri
Près de L’Île-Rousse, la plage de Bodri est un exemple notable. Cette plage de Corbara, réputée pour son sable clair et son eau turquoise, attire de nombreux visiteurs textiles en été. Le naturisme y est toléré uniquement à l’extrémité nord de la baie, vers la pointe rocheuse qui la sépare de la plage de Ghjunchitu. Dans cette zone plus éloignée du poste de secours et du snack, les naturistes peuvent profiter d’un bain de mer sans maillot. Il n’y a pas d’indication officielle sur place, mais cet usage est connu et pratiqué depuis des années, surtout en dehors des périodes de forte affluence. On accède à Bodri via un sentier depuis un parking (payant en été) ou par le petit train touristique des plages.
Plage d’Aregno
Plus à l’est, la grande plage d’Aregno s’étend entre les communes d’Algajola et d’Aregno. Ce large ruban de sable (souvent appelé plage d’Algajola) est en grande partie familial, avec des cafés et paillotes près du village d’Algajola. Néanmoins, son extrémité nord, après le parking principal et vers l’embouchure d’un petit ruisseau, est connue pour accueillir des baigneurs naturistes. À partir des rochers qui ferment la baie, on peut trouver des endroits tranquilles à l’abri des regards. Les habitants tolèrent généralement cette présence discrète, bien qu’il ne s’agisse pas d’une plage naturiste officielle. Les naturistes veillent donc à rester dans la partie la plus isolée, loin des zones de jeu et de bronzage traditionnel des autres vacanciers.
Plage de Lozari
La plage de Lozari, située sur la commune de Belgodère à une dizaine de kilomètres à l’est de L’Île-Rousse, offre également un espace pour le naturisme informel. Très étendue (environ 1,5 km de long), Lozari est divisée en plusieurs secteurs : au centre et au sud, près des parkings et des bases nautiques, la fréquentation est essentiellement textile. La partie la plus au nord, en revanche, est beaucoup plus calme. Bordée par un village de vacances, cette zone est moins accessible directement et voit moins de monde. Les naturistes en profitent pour s’y installer, surtout hors saison ou en fin de journée, lorsque la plage se vide. Là encore, aucune signalisation ne l’indique, mais les voyageurs témoignent de la présence régulière de baigneurs nus du côté droit (nord) de Lozari. Le cadre alterne dunes, maquis clairsemé et vue sur le début du désert des Agriates à l’horizon.
De manière générale, sur les plages de Balagne tolérant le naturisme, il est impératif de rester courtois et discret. Ces plages étant fréquentées majoritairement par des non-naturistes, la coexistence harmonieuse dépend du respect mutuel. En choisissant bien son emplacement et en évitant les heures de forte affluence, il est tout à fait possible de profiter du soleil corse en tenue d’Ève ou d’Adam sur ces rivages du nord-ouest.
Plages sauvages du désert des Agriates : naturisme en pleine nature
Le désert des Agriates, vaste zone côtière inhabitée entre Saint-Florent et la Balagne, abrite certaines des plages les plus isolées de Corse. L’isolement de ces rivages en fait des lieux propices au naturisme, car on peut souvent y passer la journée sans croiser grand monde, surtout hors saison.
Plage de Saleccia
La perle des Agriates est sans doute la plage de Saleccia, une étendue de sable blanc d’environ un kilomètre, bordée de dunes de genévriers et de pins maritimes. Saleccia est réputée pour son eau d’une clarté exceptionnelle et son aspect totalement préservé (aucune construction à l’horizon hormis un petit camping en retrait). Sur cette plage idyllique, le naturisme est couramment pratiqué par les visiteurs qui recherchent la tranquillité. Étant donné la difficulté d’accès – on y vient soit en bateau-navette depuis Saint-Florent, soit en 4×4 par une piste chaotique, soit à pied après plusieurs heures de marche – la plage n’est jamais bondée. Il est donc aisé de s’éloigner de son voisin et de se dévêtir pour se baigner nu sans déranger personne. Il n’est pas rare d’y apercevoir même des vaches se prélassant sur le sable, ce qui ajoute au charme insolite du lieu. Les autorités locales tolèrent le nudisme à Saleccia tant qu’il demeure discret et loin des groupes familiaux éventuels.
Plage de Lotu
À proximité de Saleccia se trouve une autre plage remarquable, celle du Lotu (Lotu), accessible en bateau ou par le sentier du littoral. Le Lotu est plus petit, mais également très sauvage, avec un sable clair et un étang à l’arrière. Là aussi, en dehors des heures où les navettes déversent des excursionnistes, on peut profiter de l’anse quasiment seul. Les naturistes y trouvent leur compte en s’installant aux extrémités de la plage ou derrière des rochers.
Criques de Ghignu ou Malfalcu
Encore plus loin dans le désert des Agriates, de petites criques comme Ghignu ou Malfalcu sont accessibles uniquement à pied (ou en tout-terrain avec autorisation).
Ces criques reculées, équipées de quelques paillotes-abris de berger en pierre, garantissent une solitude totale. Les randonneurs qui les atteignent peuvent s’y baigner nus en toute liberté, tant l’isolement est grand. Néanmoins, la logistique rend ces spots difficiles d’accès pour la plupart des visiteurs d’un jour.
Plage de l’Ostriconi
Enfin, aux confins orientaux des Agriates, à la frontière de la Balagne, il faut mentionner la plage de l’Ostriconi. Souvent considérée comme la porte d’entrée du désert des Agriates, cette plage se trouve près de la route nationale (au lieu-dit l’Ostriconi, commune de Palasca) mais conserve un caractère très sauvage. Un court sentier permet de traverser une zone de dunes et de marais pour déboucher sur un grand arc de sable blond où la rivière Ostriconi se jette dans la mer.
Malgré la proximité de la route, l’endroit est non urbanisé et assez vaste pour que chacun y trouve une place isolée. De nombreux habitués pratiquent le naturisme à l’Ostriconi, en particulier à bonne distance de l’embouchure et de l’accès principal, vers l’ouest de la plage. Le site n’étant pas surveillé et peu aménagé, la nudité y passe inaperçue parmi les dunes. Il convient toutefois d’être vigilant en cas de mer formée, car les courants peuvent être forts à l’Ostriconi.
Les Agriates offrent en somme un havre pour les amoureux de nature et de liberté. Que ce soit à Saleccia, au Lotu ou à l’écart sur l’Ostriconi, le naturiste en Haute-Corse peut communier avec les éléments dans des paysages littoraux restés à l’état naturel. Il est simplement recommandé de préparer soigneusement ces excursions (eau, nourriture, protection solaire) et de respecter la fragilité de ces écosystèmes côtiers uniques.
Tableau récapitulatif des plages naturistes en Haute-Corse
| Plage / Site | Localisation | Statut naturisme |
|---|---|---|
| Bagheera | Linguizzetta (côte orientale) | Plage du centre naturiste (100% naturiste, accès public possible) |
| Riva Bella | Linguizzetta (côte orientale) | Plage naturiste du 1/04 au 5/11 (camping-thalasso), textile hors saison |
| Tropica | Linguizzetta (côte orientale) | Plage naturiste publique (entre Bagheera et Riva Bella, proche campings) |
| Chiosura | Linguizzetta (Furesta, côte orientale) | Plage sauvage, naturisme toléré à l’écart (pas de centre, accès difficile) |
| Bodri | Corbara – L’Île-Rousse (Balagne) | Plage familiale avec zone naturiste tolérée à l’extrémité nord |
| Aregno (Algajola) | Entre Algajola et Aregno (Balagne) | Plage touristique, naturisme toléré à l’extrémité nord (vers les rochers) |
| Lozari | Belgodère (Balagne) | Grande plage, naturisme toléré en s’éloignant vers le secteur nord calme |
| Ostriconi | Palasca (limite Balagne/Agriates) | Plage isolée, naturisme officieux pratiqué dans les zones reculées |
| Saleccia | Désert des Agriates (St-Florent) | Plage sauvage isolée, naturisme toléré (faible fréquentation) |
| Lotu | Désert des Agriates (St-Florent) | Plage sauvage isolée, naturisme possible hors affluence |
Plages naturistes en Corse du Sud
La Corse du Sud, avec ses nombreuses plages étendues et zones côtières peu urbanisées, accueille certains espaces favorables à la pratique du naturisme. Bien que la région ne compte que peu de sites officiellement désignés, plusieurs plages sont reconnues localement pour leur tolérance envers la nudité. Cette pratique, encadrée par la réglementation nationale, s’exerce dans des lieux souvent isolés, accessibles après une courte marche ou rattachés à des centres de vacances spécialisés. L’article suivant présente les principaux lieux concernés sur le littoral de Corse du Sud.
La plage de Carataggio (Tahiti) près de Porto-Vecchio
Située à l’est de Porto-Vecchio, non loin de la célèbre plage de Palombaggia, la plage de Carataggio, aussi appelée plage de Tahiti, est l’un des rares sites naturistes notoires en Corse du Sud. Cette crique sablonneuse, bordée de dunes et de maquis, est accessible uniquement à pied par un sentier de randonnée depuis le hameau de Piccovaggia. En raison de cet isolement, la plage a longtemps été un lieu fréquenté par les naturistes, particulièrement en dehors de la haute saison.
Le site, bien que non officiellement naturiste, accueille une fréquentation mixte. La nudité est tolérée dans la partie droite de la plage, plus éloignée du sentier d’accès. L’ambiance y est calme, avec une proportion significative de visiteurs nus, surtout au printemps et en septembre. En juillet et août, la cohabitation avec des vacanciers textiles est plus fréquente. Il est donc recommandé de rester discret, d’installer sa serviette à bonne distance des groupes habillés, et d’éviter toute attitude ostentatoire.
Le sable est fin, l’eau peu profonde sur plusieurs mètres, ce qui permet une baignade agréable même pour les nageurs peu expérimentés. Aucun service n’est disponible sur place : pas de douche, pas de surveillance, ni de restauration. Il est impératif de prévoir suffisamment d’eau, de crème solaire et un sac pour emporter ses déchets. L’accès demande environ 25 minutes de marche sur un sentier non balisé, mais bien tracé. Le stationnement s’effectue sur le bas-côté d’un chemin non goudronné dans la pinède de Piccovaggia.
La plage de Capu Laurosu à Propriano
Dans la région du Valinco, au sud de Propriano, la plage de Capu Laurosu s’étend sur plus de 4 km entre l’embouchure du Rizzanese et le cap Roccapina. Cette longue plage de sable brut, ouverte sur un golfe large et peu construit, est partiellement fréquentée par des naturistes. La pratique s’effectue surtout en dehors des secteurs proches de Propriano, là où le rivage reste le plus isolé.
Le naturisme est généralement toléré au sud de l’embouchure du Rizzanese, là où le chemin d’accès se poursuit vers le hameau de Vigna Maggiore. L’absence de constructions, l’éloignement relatif du centre-ville et le peu de surveillance facilitent une présence discrète. En haute saison, le centre de la plage accueille des familles, mais les extrémités sont plus calmes. Aucun panneau ne mentionne la possibilité de nudité, mais l’usage est connu localement.
L’accès à Capu Laurosu se fait par plusieurs pistes. Le stationnement peut s’effectuer près du camping U Livanti ou par la D121 vers la zone agricole. Il faut ensuite marcher sur une centaine de mètres pour rejoindre la plage. Il n’existe pas de service sur place (pas de paillote ni poste de secours), ce qui limite la fréquentation et contribue au maintien d’un certain calme. Le sable est plus grossier qu’à Palombaggia, mais la largeur de la plage garantit une bonne distance entre les groupes.
La plage de Roccapina et ses criques adjacentes
La plage de Roccapina, encadrée par le lion de Roccapina et la tour génoise, est connue pour son environnement préservé. Elle se situe entre Sartène et Bonifacio, accessible par une piste caillouteuse depuis la T40. Bien que la plage principale soit fréquentée par un public mixte, les petites criques situées autour, notamment au nord vers Cala Barbaria, sont souvent fréquentées par des naturistes.
Le site n’étant ni surveillé ni aménagé, les usagers viennent y chercher la tranquillité. Le naturisme s’y exerce en toute discrétion, à condition de s’éloigner de la zone centrale. L’accès est exigeant : la route vers le parking n’est pas goudronnée, et une marche de 15 minutes est nécessaire pour atteindre la plage. La fréquentation reste modérée, sauf en juillet et août où les visiteurs textiles sont plus nombreux.
Les criques naturistes ne sont pas balisées. Elles sont visibles depuis le sentier côtier, mais leur accès peut demander un peu de grimpe entre les rochers. Leur isolement en fait des lieux choisis par les habitués, qui apprécient le calme et la faible densité de population sur ces petits morceaux de littoral.
Autres sites tolérants ou peu fréquentés
En dehors des sites cités, quelques plages ou portions de littoral en Corse du Sud sont connues pour accueillir ponctuellement des naturistes, sans statut formel. Cette présence reste très discrète, concentrée sur les zones les plus reculées ou inaccessibles aux véhicules.
Parmi ces lieux :
- Plage de Cupabia : entre Porto Pollo et Coti-Chiavari. Très vaste, elle comporte des zones éloignées de l’entrée principale. Le secteur nord, vers la pointe de Porto Pollo, est parfois fréquenté par des naturistes en dehors de l’été.
- Plage de Campomoro : plage centrale très touristique, mais les falaises vers l’ouest abritent de petites criques accessibles uniquement à pied, parfois utilisées par des amateurs de nudité.
- Plage de Tizzano : port de plaisance calme de la commune de Sartène, avec des sentiers menant à plusieurs criques cachées où la baignade nue est pratiquée de façon irrégulière.
- Plage de Balistra : au nord de Bonifacio, grande plage ouverte, bordée d’un étang. Le secteur nord-est, proche de la zone militaire, accueille parfois des naturistes à l’écart du parking.
Ces sites ne sont pas toujours faciles d’accès, ce qui limite leur fréquentation et favorise une pratique discrète. Il est conseillé de s’y rendre tôt le matin ou en fin de journée, et de s’équiper pour une plage sans service. Le naturisme y repose sur la tolérance, et ne doit pas être revendiqué de manière ostentatoire.
Tableau récapitulatif des plages naturistes ou tolérantes en Corse du Sud
| Plage | Localisation | Statut / Accès |
|---|---|---|
| Carataggio (Tahiti) | Porto-Vecchio (Piccovaggia) | Plage tolérante, accès pédestre depuis sentier |
| Capu Laurosu | Propriano (Valinco) | Plage mixte, naturisme au sud, accès par pistes |
| Roccapina (criques) | Sartène – Bonifacio | Criques accessibles à pied, tolérance localisée |
| Cupabia (nord) | Porto Pollo – Coti-Chiavari | Plage large, naturisme discret sur zone reculée |
| Campomoro (falaises) | Sud Propriano | Criques rocheuses accessibles à pied |
| Tizzano (criques) | Sartène | Sentiers littoraux vers zones peu fréquentées |
| Balistra (secteur nord-est) | Bonifacio | Zone isolée, tolérance informelle hors saison |
Liste synthétique des plages avec naturisme pratiqué
- Carataggio (Tahiti) : crique discrète proche de Palombaggia, nudité tolérée
- Capu Laurosu : grande plage mixte, naturistes au sud, accès en voiture puis marche
- Criques de Roccapina : petits espaces rocheux loin de la plage principale
- Plage de Cupabia : au nord, secteur isolé fréquenté par des naturistes
- Falaises de Campomoro : criques à l’ouest du sentier, accès pédestre
- Tizzano : sentiers menant à des criques non aménagées
- Balistra : plage ouverte, zone nord-est peu fréquentée
Naturisme en Corse : cadre et conseils pratiques
En France, la pratique du naturisme est encadrée et n’est autorisée que dans les lieux prévus à cet effet ou à l’écart de la vue du public. En Haute-Corse, il n’existe pas de plage municipale officiellement déclarée naturiste en dehors des domaines privés. Le naturisme y est toutefois toléré sur certaines plages isolées ou à proximité immédiate des centres de vacances naturistes. Il convient donc de respecter quelques règles de prudence pour éviter tout problème :
- Fréquenter les plages appropriées : il est conseillé de se limiter aux plages où le naturisme est connu et pratiqué (plages de centres naturistes ou zones discrètes). Évitez de vous dévêtir sur une plage familiale classique, surtout en haute saison.
- Se tenir à l’écart des autres baigneurs : sur les plages mixtes (textile et naturiste), installez-vous dans les parties les plus éloignées des accès principaux. Les naturistes ont pour habitude de se regrouper aux extrémités ou dans des criques plus isolées.
- Avoir de quoi se couvrir rapidement : sur une plage non explicitement naturiste, gardez un paréo ou une serviette à portée de main. En cas d’affluence soudaine ou de présence de personnes gênées, il est préférable de se rhabiller partiellement.
- Respecter autrui et la nature : le savoir-vivre naturiste implique la discrétion et le respect des autres usagers, qu’ils soient nus ou non. De plus, la plupart des plages naturistes de Haute-Corse sont en milieu préservé : veillez à ne laisser aucun déchet et à ne pas dégrader le site.
- Prévoir l’équipement nécessaire : beaucoup de plages naturistes tolérées sont isolées et dépourvues de services. Pensez à apporter de l’eau, de la crème solaire, un chapeau et éventuellement un parasol, surtout en été lorsque le soleil corse est très fort.
En suivant ces conseils, les amateurs de naturisme pourront profiter pleinement des plages de Haute-Corse dans le respect de la législation et de l’environnement local.
